TAXONOMIE
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embranchement Vertebrata
Classe Reptilia
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Colubridae
Genre Pantherophis
Espèce guttatus
Nom scientifique Pantherophis guttatus
Nom commun anglais cornsnake
Nom commun français serpent des blés, couleuvre américaine à goutelettes
Sous-espèces actuellement 2 reconnues : Pantherophis guttatus guttatus (dont cette fiche va traiter) et Pantherophis guttatus meahllmorum (dont je parlerais dans une fiche à part, à cause de quelques doutes quant à son existence en tant qu'espèce ou sous-espèce)
La taxonomie de cette espèce a changé en XXXX, avant elle était classée comme Elaphe guttata guttata, il y avait une autre sous-espèce qui était l'Elaphe guttata emoryi qui est désormais considérée comme une espèce à part entière (nouvelle taxonomie : Pantherophis emoryi, cf sa fiche)
LEGISLATION
CITES Non
CDC Non si moins de 25 individus adultes
Autre Pas de législation particulière
GENERALITES
Longévité moyenne
environ 15 à 20 ans, le record a dépassé 32 ans
Taille adulte
en moyenne 1m à 1m40, certains grands specimens peuvent atteindre 1m60, c'est d'ailleurs une cause de confusion des débutants qui ont des gutts en croissance : la moyenne de l'espèce n'est que de 1m20 (1m10 environ pour les femelles, sur cette espèce elles sont légèrement plus petites que les mâles en moyenne).
Taille moyenne lors de la croissance
afin d'aider les débutants, voici la taille moyenne des gutts selon leur âge telle qu'établie par Stéphane Rosselle dans le livre publié en 2008 :
à la naissance => environ 25cm
4 mois =>environ 40cm
8 mois => environ 60 cm
1 an => environ 75 cm
2 ans => environ 90 cm
Donc non ce n'est pas normal d'avoir des gutts qui dépassent 1m à même pas 1 an. Ne vous laissez pas influencer par ceux qui vous diront que vos serpents devraient être plus grand, trop nourrie une gutt prendra du gras, elle ne grandira pas plus vite, et comme pour nous un surpoids est néfaste.
Maturité
atteinte à 18 mois, mais risque de rétention d'oeufs si reproduction trop précoce (risques importants aussi pour la croissance de la femelle et la solidité de son squelette). Il est conseillé d'attendre les 3 ans de la femelle avant de la faire reproduire, ou du moins d'attendre que le pic de croissance soit totalement terminé.
Mode de reproduction
ovipare, la femelle pond en général de 10 à 20 oeufs, cela peut aller jusqu'à une 30aine d'oeufs. A noter que dans 80% des cas, la femelle fera une 2ème ponte qu'on la remette ou non avec le mâle. La remettre avec le mâle permet juste d'augmenter les chances que la seconde ponte soit fertile.
Dentition
aglyphe
Venin
aucun
DESCRIPTION ET PHOTO
pas encore rédigé
SITUATION A L'ETAT SAUVAGE
Pays d'origine
USA, leur aire de répartition est très étendue, on les trouve sur tout le territoire.
Biotope
varié, cette espèce est fréquente près des champs, dans les plaines tempérées et se trouve aussi en bordure de forêts.
Mode de vie
plutôt terrestre et crépusculaire, cette couleuvre nage et grimpe cependant très bien.
Nourriture naturelle
Lézards et rongeurs pour les juvéniles, les adultes se nourrissent principalement de rongeurs.
Répartition par ssp :
En ce qui concerne Pantherophis guttatus guttatus, il existe 3 formes (ou phases) classique ou sauvage de cette espèce.
La première (qui est la phase sauvage la plus commune) est caractérisée par un fond plus ou moins orangé et des tâches rouges à orange foncées bordées finement de noir. Cette forme est présente
La deuxième est caractérisée par un fond plus gris et des tâches rouges à orangées. Elle est surtout présente en Floride, d'où son nom de phase « Miami ».
Enfin, la troisième est visuellement très proche de la première avec des bords noirs beaucoup plus marqués et un orange plus marqué. Cette forme a été découverte en Caroline du Sud, près d'une ferme qui s'appelle l'Okeetee Hunt Club. On l'a nommée Okeetee.
Depuis peu, on pense qu'il y a une 4ème forme classique, celle des Upper Keys (Floride) : on a remarqué que la population locale a un colori et un motif très différent des autres.
MAINTENANCE EN CAPTIVITE
C'est une des espèces les plus répandues en terrariophilie. Son succès est dû à sa facilité de maintenance et reproduction, ainsi qu'à l'existence de nombreuses phases qui font que cette couleuvre plait au plus grand nombre. Elle est souvent perçue comme étant avec LE serpent du débutant.
En raison de ce succès, et parce que c'est un serpent robuste qui s'adapte facilement, il existe plusieurs écoles pour la maintenance de cette espèce et certains sujets font largement débat (cohabitation ou pas, boites plastiques pour les juvéniles ou terrarium directement etc).
Ce succès fait aussi que beaucoup ne s'intéressent pas vraiment à cette espèce, il y a une sorte de croyance assez répandue chez les éleveurs que la « gutt » est un serpent tellement facile et résistant qu'il est inutile de faire des recherches poussées pour la maintenir. Résultat, beaucoup ignorent tout de cette couleuvre, ce qui est bien dommage et dommageable à leurs pensionnaires.
Terrarium
Le premier débat concernant cette espèce est : cohabitation ou pas ? Les Pantherophis guttatus ne sont pas une espèce particulièrement ophiophage, rien ne s'oppose donc à faire cohabiter plusieurs specimens dans un terrarium (sous certaines conditions, cf post sur la cohabitation).
Il faut cependant que cette cohabitation soit réfléchie afin de ne pas nuire au suivi de chaque individu, et bien sûr éviter de laisser les couples ensembles toute l'année afin de contrôler la reproduction (cette espèce n'est certes pas aussi prolifique que d'autres, mais elles se reproduisent également sans vraiment d'intervention de l'éleveur, il vaut donc mieux séparer mâles et femelles).
La taille du terrarium des adultes fait également débat, certains argumentent que l'espèce n'est que modérément active et les maintiennent donc individuellement dans des terras de 60*45*45 (un des grands Exoterra souvent). Personnellement, je trouve cela juste, un 70*60 ou 80*50 de base au sol sera mieux pour un adulte. Sans être constamment en mouvement, c'est une espèce curieuse et active qui appréciera surement un peu d'espace.
Je maintiens mes juvéniles à sub-adultes à 3 par terrarium, 3 est pour moi la limite au-delà de laquelle on ne peut plus suivre chaque individu correctement. Ils sont répartis dans des Exoterra de tailles diverses selon leur taille et leur sexe. J'ai finalement décidé de maintenir mes adultes en rack pour des raisons pratiques, chacun sera dans un bac de 71*44*38.
Cette espèce est principalement terrestre, il est primordial de privilégier la surface au sol mais un peu de hauteur bien aménagée sera apprécié.
Substrat
J'utilise de la rafle de maïs, mais éclats de hêtres (ou autres bois non toxiques) et litière de chanvre sont tout aussi bien. Ils ont comme avantage d'être des substrats naturels, dans lesquels les serpents peuvent s'enfouir s'ils le souhaitent, et d'être d'entretien facile. J'ai choisi la rafle parce que c'est une litière naturellement agglomérante (très pratique pour enlever les crottes) et que ça fait des granulés lourds sans aucune poussière (c'est la raison pour laquelle je la préfère aux copeaux traditionnels, pour le chanvre c'est parce que j'y suis allergique).
Comme je nourris systématiquement à l'extérieur du terra, je ne prends aucun risque d'ingestion accidentelle de substrat.
Décor
pas rédigé
Températures et hygrométrie
Cette espèce affectionne les milieux tempérés mais légèrement plus chauds que notre climat. Je les maintiens à une température diurne de 24 à 25°, avec un point chaud à 27-28° au printemps et en automne, et allant jusqu'à 30-31° en été.
L'hygrométrie se fait naturellement via un point d'eau placé au point chaud, au-dessus du chauffage, récipient assez grand pour que le serpent s'immerge totalement en cas de besoin. Cette espèce a besoin d'une hygrométrie comparable à nos climats, entre 40 et 50%. Trop d'hygrométrie pourrait causer des problèmes respiratoires graves, et une hygrométrie trop faible (constamment sous 20% par exemple) peut causer des problèmes tout aussi graves de déshydratation et entrainer des mauvaises mues.
A noter, le substrat devra toujours rester sec sous peine de causer des maladies de peau (blister disease entre autres).
Nourriture
Rongeurs décongelés présentés au rythme d'une proie tous les 10 à 12 jours (une par semaine pour les juvéniles avant la 3ème mue).
Nourrissage à l'extérieur du terra dans une faunabox, pour éviter les risques d'occlusion suite à ingestion du substrat.
Ce rythme n'est pas le rythme généralement conseillé pour cette espèce. En général, on préconise un repas tous les 4 à 5 jours pour les juvéniles puis 1 par semaine ensuite. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que dans la nature ils ne mangent pas aussi fréquemment et sont capables de jeûner 1 ou 2 mois sans perdre de poids. Il faut aussi penser que sur-nourrir un serpent qui n'a déjà pas beaucoup d'activité par rapport à son rythme naturel (puisqu'il n'a pas besoin de chasser par exemple) peut se traduire à long terme par une surcharge pondérale avec toutes les conséquences que cela a sur leur santé.
C'est pourquoi j'ai décidé d'espacer les repas, y compris pour les juvéniles. Pour l'instant, je n'ai constaté ni maigreur ni retard de croissance.
HIVERNATION
pas encore rédigé
REPRODUCTION
pas encore rédigé
PRINCIPAUX ELEVEURS/FOURNISSEURS
Prix constatés
selon la phase du serpent (cf étude réalisée à ce sujet).
Le principal éleveur en France est Reptilis. On trouve cette espèce dans la plupart des animaleries ayant un rayon reptiles, et bien sûr chez tous les revendeurs spécialisés (La Ferme Tropicale, Savannah, Jungleshop etc).
On trouve aussi aisément des élevages de particuliers, plus ou moins sérieux, plus ou moins orientés sur les phases.
Il faut d'ailleurs être vigilant chez certains particuliers et même chez certains professionnels, qui font passer certaines hybrides (la plus répandue étant la Creamsicle) comme des simples phases de Pantherophis guttatus. Pour cette raison, je trouve qu'il est essentiel de connaître aussi la partie génétique, qu'on l'approuve ou non, ne serait-ce que pour pouvoir savoir ce que nous avons dans nos terras.
BIBLIOGRAPHIE
Ma source principale a été l'excellent Le serpent des blés aux éditions Animalia (ISBN : 2-915740-36-4)